Je photographie, je peins, je contemple cette nature dont je suis si proche. J’aime m’y perdre et observer son perpétuel mouvement…
Originaire de la région parisienne, c’est en haute Normandie que je décide de m’installer en 1996 pour me consacrer à la peinture, après un long séjour au Cambodge. Lancée en 1998 par le centre d’art contemporain de Gaillon, les expositions personnelles et collectives se sont enchainées jusqu’en 2004 où je rencontre au Salon d’art contemporain de Bastille mes premiers galeristes parisiens et de province.
Mais mon quartier général de production reste la Normandie qui m’inspire par ses atmosphères diverses et toujours remplies de poésie.
A longueur d’années, j’investis divers ateliers dans des maisons anciennes aux jardins de curé et je m’imprègne d’ambiances où le temps semble s’être arrêté depuis cent ans… Par la photographie je trouve toute mon inspiration. Contemplation et petits moments anodins, comme des arrêts sur image, sont pour moi des trésors à immortaliser et partager. A ma façon et avec toute ma subjectivité, je cherche à retranscrire les vibrations et émotions de chaque instant, qui après s’être achevé devient souvenir…
Le thème de la femme est récurrent depuis ma première exposition, comme le montrent les séries « Geishas », « Klimt Emoi » ou « Art Nouveau ». Mais cette femme évolue au travers les ans, se transforme et confronte aussi ces dernières années le monde de la maternité, de l’enfance, ainsi que les sentiments intimes et amoureux.
Mes peintures sont pour moi comme de petites lucarnes de vie ; collages de papiers repeints, touches de couleurs, accumulations de textures et de strates se côtoient sur un même support pour ne former plus qu’Un.
J’aime faire se côtoyer la matière la plus brute et le détail le plus fin.
Les chemins empruntés dans la vie ne sont jamais droits et ma peinture ne peut donc être lisse : elle passe elle aussi par un acheminement fait de vibrations positives et de fractures.
C’est pour cela que, sur chaque tableau, les étapes de ma recherche plastique restent volontairement perceptibles par l’œil : pour en donner une lecture particulière et authentique de l’œuvre.